Textile

La branche professionnelle Textile est composée d’environ 50% d’opérateurs de production. Son évolution vers des produits plus techniques (médical, hygiène, automobile et aéronautique…) se traduit néanmoins par une hausse de la proportion d’ETAM et de cadres depuis plusieurs années. Elle est aussi singulière dans le paysage industriel français puisque la répartition de ses effectifs est quasiment à parité.

Les tensions de recrutement dans la branche sont fortes pour les métiers techniques et de la R&D (conducteurs d’équipements industriels, techniciens de maintenance, techniciens d’ordonnancement, mécaniciens-régleurs, contrôleurs de qualité, opérateurs de confection, responsables innovation et écoresponsabilité). Ces tensions ont poussé les entreprises à privilégier les contrats d’apprentissage comme une voie d’intégration et de fidélisation des salariés, mais aussi de transmission des compétences cœur de métier.

De plus, la branche connait ces dernières années un vieillissement de ses effectifs salariés. Pour conserver son dynamisme, les actions de promotion des métiers du textile auprès des jeunes sont cruciales, afin d’assurer le renouvellement des effectifs. Dans cet objectif, la plateforme en ligne French Tex a été mise en place : elle a pour objectif d’informer sur les métiers, les formations et les emplois dans la filière, valoriser les démarches et les acteurs de la filière ainsi que de favoriser la rencontre entre les jeunes et les entreprises (exemple : forum des métiers virtuel OpenWeeks). L’UIT et Onisep ont publié en partenariat un « Zoom Métiers de l’Industrie Textile » afin de faire connaître les métiers du textile et les opportunités de ce secteur d’activité aux jeunes en cours d’orientation et au corps enseignant. En outre, chaque année, la branche participe à la « Semaine de l’industrie », ce qui lui donne l’opportunité de faire découvrir ses métiers et savoir-faire auprès de publics cibles (collégiens, lycéens, apprentis et demandeurs d’emploi).

Les entreprises textiles évoluant de plus en plus vers des marchés utilisant des textiles techniques, celles-ci cherchent à développer de nouvelles compétences tournées vers ces produits. Il s’agit, pour les métiers commerciaux et de marketing, de présenter ces produits et leurs atouts (exemples : tissus multicouches avec de nouveaux types de structures et de mélanges de matériaux). Pour les métiers de la production, il s’agit de participer à l’évolution des process de production (en lien avec l’évolution des produits en elle-même) et de maîtriser ces derniers (nouvelles machines automatisées, robotisées, etc.). Les métiers de la maintenance sont aussi concernés par des besoins en compétences sur les nouvelles machines (électronique, programmation, lecture de données et maintenance préventive). Pour cela, la branche participe à l’élaboration, à la gestion et à la promotion de ses 16 Certificats de Qualifications Professionnelles (CQP).

Les exigences en matière de développement durable augmentent. Ainsi, il est essentiel que les métiers de la conception, de la R&D et de la RSE soient formés à l’écoconception textile et aux thématiques de revalorisation et recyclage des matières tout en ayant pour objectifs la décarbonation de la production industrielle ainsi que sa sobriété énergétique et hydrique. En outre, la formation sur le volet règlementaire permet d’assurer le respect et la bonne conduite des efforts en matière de développement durable.

La crise sanitaire a également accéléré la vente en ligne des produits textiles. Par conséquent, le développement des compétences en e-commerce est central dans un grand nombre de familles de métiers (fonctions de support, marketing et vente, communication, achats et logistique…).